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Le blog des Fisheurs-Comtois
9 septembre 2010

La pêche en canal

Histoire de varier un peu les articles, voici une petite présentation des techniques et tactiques qui peuvent être utilisée en canal de petit gabarit. Ce milieu artificiel permet de faire des sessions de bord, même pour quelques heures étant données la facilité des accès. L’homogénéité de l’habitat nécessite toutefois quelques adaptations quant à l’approche à adopter.

En effet, même si les divers poissons nageurs restent très efficaces lorsque les carnassiers sont actifs, d’autres techniques semblent plus efficaces lorsque les conditions sont difficiles, comme c’est souvent le cas cette année avec l’instabilité méteo...

En canaux, hormis quelques postes marqués comme les ponts, les rétrécissements ou élargissement, le poisson est réparti sur l’ensemble d’un linéaire parfois conséquent. La tactique pour prospecter avec efficacité les grandes « lignes droite » est souvent de ne jamais lancer au même endroit ! Après chaque lancer, faites quelques pas en avant et répéter le même lancer, et ainsi de suite. Cela permet d’explorer le secteur, en misant sur le principe que le poisson prendra le leurre au premier passage. Pour cela, il faudra le décider à prendre en soignant l’animation et l’aspect technique.

La technique proprement dite est une pêche en « linéaire » où les leurres les plus utilisés sont les spinners et les shads ou les jigs peu plombés.

Le lancer s’effectue de manière plus ou moins perpendiculaire à la berge, le but étant de faire tomber le leurre le plus discrètement possible au ras de la berge d’en face. En ensemble casting est particulièrement adapté. De plus, on pêche souvent depuis un talus d’un mètre ou deux, ce qui permet d’allonger la distance de « pitching ». Avec un peu de pratique, lancer délicatement un leurre à quelques centimètres de la berge est accessible.

A partir de cet instant, l’attaque peut survenir à tous moment ! Les poissons très actifs, notamment le soir, se trouvent souvent en haut de la première marche et peuvent saisir le leurre à l’impact.

En l’absence de tape (la plupart du temps, ce serait trop facile sinon !!) il faut accompagner le leurre à la descente, de manière à ce que celui-ci longe la cassure généralement assez raide. On peut prendre contact avec le fond sur la cassure, ou mieux, au niveau ou celle-ci attirent la zone plane du chenal de navigation. Lorsque les poissons sont assez actifs, la touche intervient lors de la descente ou lorsque le leurre arrive à proximité du fond, en bas de la cassure.

Ensuite, le leurre est ramené en longeant le fond au plus près, avec des animations plus ou moins amples ou saccadées, selon l’humeur du poisson. Il ne faut pas hésiter à laisser retomber le leurre au fond si on a l’impression de trop s’en écarter.

En arrivant vers la berge où l’on se situe, il faut bien prendre son temps lors de la remontée du leurre, et le faire pécher jusqu’au bout. Si les poissons sont chipoteurs, c’est souvent à cet instant que l’on décide un poisson qui a suivi le leurre depuis le milieu du canal. Il n’est pas rare que le leurre se fasse engloutir dans un remous au moment ou on allait le sortir de l’eau !

Cette remontée du leurre déclenche donc souvent l’attaque. Il peut donc être payant d’effectuer des tirées verticales assez amples également lorsque le leurre longe le fond du chenal…le brochet finit souvent par craquer !

Pour la perche, lorsqu’elles sont inactives, il est préférable d’insister sur des postes bien définis, notamment à l’aplomb des quais ou des zones d’enrochement. Afin de décider les plus belles zébrées, on peut s’inspirer de la technique du « shaky rig ». Le montage est constitué d’une tête plombée qui doit permettre (du moins en théorie) au leurre souple de rester décoller du fond : tête sabot, voire football par exemple. Le leurre doit être assez mobile : worm, grub, écrevisse…
Le leurre est d’abord ramené au contact du fond par quelques petites tirées successives. On le laisse ensuite une ou deux secondes immobile au fond. La perche qui a suivi s’approche alors très près du leurre, intriguée…
La subtilité est alors de faire bouger le leurre souple sans faire bouger la tête plombée (si c’est possible !). Lorsque le leurre est au fond, on détend la bannière. On retend alors le fil progressivement jusqu’à sentir le poids de la tête plombée, mais sans la décoller. La canne doit très légèrement plier si le poids de la tête plombée est bien adapté ce qui est primordial. Il suffit alors de faire trembler la canne dans la main, avec le fil à la limite de la tension. Les appendices du leurre gigotent sur le fond alors que le leurre reste sur place. Le poisson finit souvent par craquer et gobe le montage.

Le mieux est de s’exercer dans l’eau claire dans quelques dizaines de centimètres d’eau. Vous pourrez alors constater que le bout de plastique qui tremble est pêchant et peut décider un beau poisson qui ne se déplace pas sur un leurre trop rapide!

J’espère qu’avec ces descriptions de deux tactiques très différentes, une permettant de prospecter rapidement, une permettant d’insister sur un spot, vous pourrez améliorer vos pêches dans les cours d’eau ou canaux de faible largeur.

à plus

Thomas

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Commentaires
R
Super article Thomas, y a pas à dire tu maîtrise ton sujet ! J'ai particulièrement apprécié la partie sur la traque de la perche avec les leurres que tu préconises. Je n'ai jamais essayé mais avec ces conseils, tout devient plus clair ![:D]
M
Super article Thomas, merci pour ton travail :)
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